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L'avantage de Noël est qu'on peut en profiter aussi pour offrir de belles choses à des gens qu'on aime et à qui on n'ose pas faire de cadeaux sans prétexte.
J'avais ramené depuis longtemps un paquet de thé noir dont je raffole, aromatisé à la framboise, la rose et à la noix de coco de la Compagnie anglaise des thés pour le partager avec une très jolie experte en thés chinois qui officie depuis peu dans son propre magasin. J'ai profité de ce prétexte pour m'offrir une théière Yixing (dont je vous parlerai certainement plus tard) dont je rêvais depuis longtemps, et aussi pour flâner sur la balancelle en buvant un thé parfait.
Nous avons joué à deviner les arômes du thé que j'avais apporté, puis Xiao Xiao a préparé un Pu'Er brûlant pour apaiser ma gorge enrhumée. J'en ai profité pour prendre des photos en pensant à vous et décider de vous décrire ce bel après-midi en plagiant le style d'une jolie fille qui aime la cuisine asiatique, les jupes et Virginia Woolf.
Nous avons bu une gorgée de thé blanc pour le plaisir, mais juste une seule, parce qu'il est meilleur froid, ce qui fait de lui un excellent thé d'été, mais que la température ne s'y prêtait pas.
Tandis qu'elle me conseillait de visiter les champs de thé vert en mars et ceux de Wulong en avril, j'ai contemplé des pots à thé, des tasses pour goûter et des tasses pour sentir, des plateaux, des tasses décorées, des Bouddhas bedonnant, des bocaux transparents alignés qui dévoilent impudemment du thé au jasmin, des rangées de galettes de Pu'Er, des théières en jade et des théières en terre d'Yixing, des ustensiles à thé et du thé en vrac.
Xiao Xiao dit que les bons outils sont indispensables pour préparer le thé parfait, mais que le plus important, ce sont les gens.
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