Mon nombril. Mes projets. Mes envies. Mes vraies envies. Mes rêves d'enfants. Mon avenir. Ce qui est bon pour moi. Ce que j'aime vraiment. Ce que je ne veux plus jamais avoir à faire dans ma vie. Mes convictions. Mes cogitations.
Ils se sont tous retrouvés ici. Loin des carcans familiaux, des amis de bon conseil, des habitudes ancrées, des solutions de facilité.
Ici, toutes mes amies expatriées pratiquent la méditation, le yoga, s'intéressent aux méthodes de développement personnel. S'interrogent sur le bonheur, s'intéressent à la philosophie. Dégout de cette vie d'expatrié, ou vrai questionnement? Est-ce moi qui ne m'entoure naturellement que de cette façon? Est ce que c'est une mode qui ravage aussi la France et que je n'aperçois pas d'ici?
Mais surtout, est-ce un effet spécifique à la Chine, ou une conséquence logique de tout éloignement? L'introspection est-elle la même à New York, Philadelphie, Bissau, Tokyo, Stockholm, Budapest...? Ou est-ce la mystique chinoise, les effets de l'Oolong Phénix, les références au confucianisme dans chaque phrase...?
Finalement, en partant à la recherche de l'autre au bout du monde, c'est surtout soi-même que l'on trouve.