Au carnaval de Pékin, c'est la ville qui se déguise. Pour son premier carnaval, le 8 août prochain, la ville revêt ses plus beaux atours. Elle habille ses hutong en finançant la réfection des façades mais pas l’accès à l’eau courante. Elle chausse ses meilleurs représentants de marques internationales et les affiche sur chaque écran de publicité. Elle enrubane les bouches qui risqueraient de chanter faux. Elle maquille ses pelouses en y pulvérisant de la peinture verte. Elle se coiffe de gloire et de fierté, seule contre tous et contre Carrefour. Elle se parfume à l’air frais en arrêtant les chantiers et les usines alentours. Elle accessoirise la présence d’étranger sur son sol par une politique drastique de contrôle des visas. Elle brille de mille feux, et surtout de la flamme, quand on ne l’éteint pas.

La beauté n’est-elle pas que la promesse du bonheur… ?